Alerte jardin : ces zones de permaculture à ne jamais toucher en automne (c’est vital)

septembre 8, 2025

Top à Savoir

L’automne en permaculture exige un équilibre entre intervention ciblée et respect des processus naturels du jardin.

  • Protection du sol privilégier : Privilégier le paillage avec des feuilles mortes pour isoler et enrichir la terre.
  • Plantations stratégiques : L’automne est idéal pour l’ail, les fèves et les engrais verts.
  • Créer des refuges pour la biodiversité en laissant tiges fanées et graines en place.
  • Préparer l’avenir en récupérant ses propres semences et en planifiant les rotations.

L’automne marque un tournant crucial dans le jardin en permaculture. Je constate chaque année que cette saison est souvent mal comprise : certains jardiniers s’activent frénétiquement quand d’autres rangent leurs outils jusqu’au printemps. Chez Jardicom, l’univers du jardin et de la maison, nous savons que l’équilibre est la clé. Alors que faire et que laisser en automne dans ton jardin permacole ? Je vais te guider à travers les actions essentielles et celles que tu peux sereinement remettre à plus tard.

Les fondamentaux de la permaculture automnale

Approfondissez le sujet via notre conseils jardin de Jardicom, pour avancer sereinement et éviter les impasses.

La permaculture ne s’arrête pas avec les premières feuilles qui tombent. Au contraire, l’automne est une période stratégique où la nature prépare son grand repos hivernal. D’après l’Agence de la transition écologique, près de 46% des jardiniers français pratiquent désormais des techniques inspirées de la permaculture dans leur espace extérieur. Cette approche s’adapte parfaitement au rythme automnal.

J’ai appris au fil des années que le secret d’un jardin permacole réussi est d’observer et d’accompagner les cycles naturels plutôt que de les contrarier. En automne, cela signifie principalement :

  • Protéger et enrichir le sol
  • Récolter les derniers légumes d’été
  • Planter les variétés d’automne et d’hiver
  • Préparer stratégiquement le jardin pour la saison froide
  • Récupérer et stocker les ressources du jardin

Pour en savoir plus, explorez notre potager et semis, pensé pour une mise en œuvre simple et efficace.

L’erreur classique est de vouloir tout nettoyer, tout couper, tout enlever. En permaculture, nous faisons exactement l’inverse : nous laissons la nature faire son travail tout en l’orientant subtilement vers nos besoins.

Les travaux essentiels à réaliser en automne

Même si la permaculture prône une intervention minimale, certaines actions sont déterminantes en cette saison. Depuis 2018, suite aux préconisations de Masanobu Fukuoka, pionnier de l’agriculture naturelle, j’ai adopté un calendrier précis pour mes interventions d’automne.

Complétez votre lecture avec notre focus danger semis septembre, qui détaille étapes, erreurs courantes et bonnes pratiques.

La première priorité concerne le paillage et la protection des sols nus. Un sol exposé est un sol vulnérable aux intempéries et à l’érosion. Je recouvre systématiquement les espaces dégagés avec :

Les feuilles mortes constituent une ressource précieuse. Au lieu de les évacuer, je les collecte pour pailler mes planches de culture ou alimenter mon compost. Elles forment une couverture isolante parfaite et se transformeront progressivement en humus riche.

L’automne est également le moment idéal pour planter certains légumes et aromates résistants au froid comme l’ail, les oignons, l’échalote, mais aussi certaines variétés de fèves et de pois. Le système racinaire se développera doucement durant l’hiver pour une croissance explosive au printemps.

Plantation automnalePériode idéaleBénéfices
AilOctobre-novembreMeilleure saveur, récolte précoce
FèvesFin octobreRésistance aux ravageurs, production accrue
Engrais vertsSeptembre-octobreProtection et enrichissement du sol

Je prends également le temps de diviser et replanter mes plantes aromatiques vivaces comme la menthe, la mélisse ou l’origan. C’est l’occasion parfaite pour les multiplier et renforcer leur vigueur pour l’année suivante.

Permaculture automnale : guide des travaux essentiels et des zones à préserver dans votre jardin

Les zones à préserver et ce qu’il faut laisser tranquille

Poursuivez avec notre dossier 15 légumes planter hiver, illustré d’exemples concrets et de conseils applicables dès maintenant.

La beauté de la permaculture réside dans sa capacité à transformer l’apparente négligence en stratégie écologique. Certaines zones de ton jardin gagneront à être laissées dans leur état naturel pendant l’automne.

Les zones de biodiversité sauvage méritent une attention particulière – ou plutôt une absence volontaire d’intervention. Ces espaces que tu as peut-être créés au printemps (tas de bois, murets de pierres sèches, zones de plantes sauvages) sont maintenant des refuges cruciaux pour la petite faune auxiliaire.

Les tiges creuses des plantes fanées serviront d’abri hivernal aux insectes pollinisateurs. Selon l’Observatoire français de la biodiversité, cette simple pratique peut augmenter de 30% la présence d’insectes auxiliaires au printemps suivant dans ton jardin.

De même, je laisse en place les graines des fleurs sauvages et cultivées pour deux raisons : elles nourrissent les oiseaux durant la saison froide et elles permettent une dissémination naturelle qui enrichira la diversité florale au printemps prochain. La nature est parfaitement capable de gérer sa propre reproduction si on lui en laisse l’opportunité.

J’évite également de perturber le sol riche en micro-organismes en limitant le bêchage profond. La vie souterraine travaille intensément en automne pour décomposer les matières organiques tombées au sol, enrichissant naturellement la terre.

Préparation stratégique pour le printemps

Découvrez aussi notre dossier attention jardiniers engrais verts, utile pour franchir chaque étape sans oublier les points de vigilance.

L’automne est aussi le moment de penser à l’avenir. Quelques gestes simples préparent un démarrage optimal au printemps, sans contredire les principes permacoles.

Je commence par récupérer et stocker précieusement mes propres semences. Les graines de tomates, courges, haricots ou pois sont facilement conservables d’une année sur l’autre. Non seulement cela réduit mes dépenses, mais les variétés s’adaptent progressivement à mon terroir spécifique.

L’automne est également idéal pour planifier les futures rotations de cultures. J’observe attentivement quelles plantes ont prospéré et celles qui ont souffert, pour ajuster mon plan de jardin. Cette démarche réfléchie évite l’épuisement des sols et limite la propagation des maladies.

Je profite de cette période plus calme pour renforcer mes infrastructures permacoles : réparer les bacs surélevés, consolider mes systèmes de récupération d’eau, nettoyer les outils. Ces petites tâches souvent négligées durant la frénésie du printemps et de l’été garantissent un démarrage serein l’année suivante.

Le jardin permacole automnal n’est pas un jardin abandonné mais un écosystème en transformation. Avec quelques interventions ciblées et beaucoup de patience, tu verras ton espace extérieur se métamorphoser en sanctuaire de biodiversité prêt à exploser de vitalité dès les premiers rayons du printemps.

Luc