En bref :
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Le calendrier de plantation des oignons dépend de la variété et du climat local, incontournables pour une récolte abondante.
Chaque type d’oignon présente des besoins spécifiques en sol, en phosphore, et en exposition à la lumière pour optimiser sa culture.
La méthode de plantation varie selon qu’on utilise des bulbilles, des bulbes ou le semis direct.
L’entretien du rang, l’arrosage mesuré, le drainage et la prévention des maladies sont essentiels, adaptés selon les régions et l’espace disponible (en pot ou en pleine terre).
La rotation des cultures, le choix de variétés certifiées, et une observation méticuleuse des signes de maturité garantissent une conservation prolongée.
Planter des pommes de terre : étapes clés et conseils pratiques.
La réussite de la récolte d’oignons repose sur le savant ajustement du bon moment de plantation, le choix de la variété adaptée, et une série de gestes précis, hérités parfois de traditions regionales, parfois de l’expérience directe de jardiniers comme Hélène, qui jongle depuis dix ans entre son potager urbain et les éclaircies du Pays de la Loire. Entre les hivers humides et l’été capricieux, c’est tout un art d’observer le climat, de sentir la texture du sol, et de guetter l’évolution des bulbes. Ce savoir-faire prend racine dans la compréhension des cycles agricoles mais s’adapte sans cesse aux changements de météo et aux besoins de la famille.
À travers la diversité des variétés, la nature complexe des bulbilles ou semis, et la gestion astucieuse de l’espace, que ce soit en pleine terre ou en pot, le quotidien des passionnés d’oignons se construit autour d’un objectif : obtenir la meilleure récolte, tout en privilégiant la santé du sol et la préservation de l’environnement. L’attention portée à la lumière, l’eau, et à la qualité du sol, jusqu’au moment de la conservation, résume l’humilité et le plaisir d’une culture respectueuse. Pour approfondir, parcourez nos ressources dédiées pour bien démarrer votre potager.
Comparateur interactif : Quand planter l’oignon selon la variété
| Variété | Période de plantation | Résistance au gel | Durée jusqu’à récolte |
|---|
Quand planter oignon : calendrier et conditions idéales

Périodes de plantation selon les régions
En France, le calendrier de plantation de l’oignon varie principalement selon la région et la rusticité de la variété choisie. Les oignons jaunes et rouges sont majoritairement plantés à l’automne dans les zones tempérées, profitant de leur résistance au froid. Les variétés blanches, plus sensibles au gel, préfèrent un repiquage en fin d’hiver ou au début du printemps. En Bretagne ou dans le Nord, il est préférable d’attendre la fin des gelées ; dans le Sud, on peut avancer la plantation dès octobre. Retrouvez toutes nos fiches pratiques dans la rubrique Jardinage pour adapter votre calendrier selon chaque région.
On distingue deux grandes familles :
Les variétés d’automne (oignon jaune ‘Sturon’, rouge ‘De Brunswick’) qui résistent au froid et supportent un développement lent durant la saison fraîche.
Les variétés de printemps (oignon blanc ‘Blanc hâtif de Paris’) à croissance rapide et récolte précoce, sensibles au gel et donc réservées aux périodes sans risque de températures négatives.
Découvrez dans le tableau ci-dessous un récapitulatif typique des principaux moments de plantation selon l’oignon et la French Tech du jardinage en 2025 :
Variété | Période de plantation | Résistance au gel | Durée de culture |
|---|---|---|---|
Oignon jaune | Automne ou début de printemps | Élevée | 5-7 mois |
Oignon rouge | Automne dans Sud, printemps ailleurs | Moyenne | 4-6 mois |
Oignon blanc | Après les dernières gelées (mars-avril) | Faible | 3-4 mois |
L’observation du climat régional est donc capitale pour réussir sa plantation, tout comme l’adaptation à l’éventuelle humidité excessive, notamment dans les régions à drainage naturel limité.
Température du sol et ensoleillement requis
Pour garantir la reprise, l’oignon demande un sol déjà réchauffé : 10 à 12°C au minimum. Un drainage efficace devient vite crucial, car une parcelle détrempée en automne ou au printemps favorise le développement de parasites et de maladies fongiques comme la pourriture blanche. Un endroit bien exposé, recevant au moins 12 h de lumière par jour, conditionne la réussite de la culture.
Profiter d’un ensoleillement maximal réduit la pression des maladies et stimule la maturation des bulbes.
Dans les régions humides, la culture en butte permet d’évacuer l’excès d’eau et d’améliorer la structure du sol.
L’absence d’humidité stagnante annule la nécessité d’interventions chimiques, encouragent les traitements naturels si besoin.
Le cas d’Hélène, jardinière à Nantes, illustre l’intérêt d’attendre que son carré de potager affiche systématiquement 12°C au thermomètre du sol avant de démarrer la plantation en mars.
Choisir entre semis et plantation directe
Le semis d’oignon exige patience et technicité. Il se réserve à ceux qui souhaitent produire des bulbilles ou diversifier les variétés. Pour les débutants, mieux vaut privilégier la plantation directe de bulbilles ou de jeunes bulbes, issus de fournisseurs certifiés garantissant pureté variétale et vigueur initiale.
En pot sur balcon, favorisez les variétés précoces ou à faible développement, en misant sur un substrat très léger, enrichi de compost et de sable grossier pour assurer la meilleure aération.
Le semis en motte sous abri (en février-mars) permet d’anticiper la saison pour repiquer ensuite en extérieur.
La plantation de bulbilles s’effectue pointe vers le haut, à 2-3 cm de profondeur, en espaçant les plants de 10 à 15 cm pour optimaliser leur croissance.
Ce choix entre semis ou bulbilles dépend donc autant des savoir-faire que du calendrier local ou de l’espace disponible (pleine terre ou pot).
Planter oignon germé : méthode simple et efficace
Comment récupérer un oignon germé en cuisine ?
Récupérer un oignon germé, souvent oublié dans un panier de légumes, offre une seconde vie à ce bulbe. Une fois repéré (pousse verte au cœur), il suffit d’ôter la partie molle voire abîmée et de conserver la partie ferme. Cette méthode est idéale pour la culture en pot, notamment dans un appartement ou sur une petite terrasse urbaine.
Liste pratique :
Couper la base sèche de l’oignon pour retrouver un cœur sain.
Eliminer les germes trop avancés ou desséchés afin de privilégier la vigueur restante.
Préparer un pot de 25 cm, garni d’un mélange terreau/compost et d’un peu de sable.
L’expérience de Lucas, étudiant à Lyon, montre qu’il est tout à fait possible de récolter de petits oignons nouveaux sur rebuts germés, même sur rebord de fenêtre.
Étapes de replantation et profondeur de mise en terre
La réussite tient à la maîtrise de la profondeur et à l’état du sol. Le bulbe doit être enfoncé sur 2 à 3 cm, pointe visible, dans un sol meuble, léger, doté d’un drainage efficace. En pleine terre, il suffit de creuser un petit sillon à la main ; en pot, privilégiez un apport de phosphore (poudre de roche ou engrais organique) pour stimuler la repousse.
Dans un tableau récapitulatif, voici les profondeurs recommandées :
Support de culture | Profondeur de plantation | Substrat conseillé |
|---|---|---|
Pleine terre | 2-3 cm | Terre fine + compost mûr |
Pot (25-30 cm) | 3 cm | Terreau/sable/compost |
L’opération est idéale un jour sans vent, pour éviter le dessèchement rapide du bulbe.
Arrosage, luminosité et reprise de croissance
L’arrosage après plantation se fait modérément : inutile d’inonder, l’oignon redoute l’excès d’humidité. Veillez à fournir une quantité légère d’eau, en surface, surtout si la repousse se fait en pot. Un espace lumineux, exposition sud ou ouest, assure l’apport de lumière dont le bulbe a besoin. Après quelques semaines, des jeunes pousses apparaissent, signe que la reprise est effective.
Surveiller l’apparition de pourriture ou de champignons, symptomatiques d’un excès d’humidité.
Limiter l’arrosage à une fois par semaine en intérieur, deux fois en extérieur selon le climat.
Ce protocole, reproductible à la maison, valorise les restes de cuisine tout en familiarisant petits et grands à la magie de la replantation.
Planter oignon jaune : variété et entretien
Différences entre oignon jaune, rouge et blanc
Le choix de la variété influe sur la méthode, la saison de plantation et les exigences du sol. L’oignon jaune domine les potagers pour sa rusticité et sa conservation longue durée. Il résiste mieux au froid comparé aux oignons blancs, récoltés jeunes mais peu aptes au stockage prolongé. Quant à l’oignon rouge, il offre un goût plus doux, mais craint davantage le gel. La diversité des variétés permet d’étaler la récolte de mai à septembre selon la météo et la stratégie jardinée.
Type d’oignon | Saveur | Rusticité | Récolte |
|---|---|---|---|
Jaune | Marquée, piquante | Excellente | Juin-Août |
Rouge | Sucrée, douce | Moyenne | Juin-Juillet |
Blanc | Légère, fraîche | Faible | Mai-Juin |
Chaque variété guide donc la main du jardinier, inspirée par le goût mais aussi par la saisonnalité et le contexte climatique.
Sol idéal et exposition recommandée
Le sol de prédilection pour l’oignon jaune se veut léger, meuble, ni acide ni calcaire excessif (pH entre 6,5 et 7), enrichi avant plantation en compost mûr ou en cendre de bois naturelle pour l’apport de potasse. L’excès d’azote est déconseillé : trop favoriser le feuillage nuit à l’élaboration du bulbe. Le phosphore, en revanche, conditionne la vigueur des racines.
Effectuer un bêchage léger plusieurs jours avant la plantation
Aérer la parcelle et éliminer les cailloux ou débris pour éviter la déformation des bulbes
Préciser l’apport de compost mais modérer les engrais azotés
Une exposition plein sud optimisera la lumière et accélérera la maturation du bulbe, facteur de réussite pour la récolte estivale.
Entretien jusqu’à la récolte
Le suivi cultural de l’oignon jaune inclut désherbage régulier (les jeunes plants craignent la concurrence des adventices), arrosage parcimonieux uniquement en cas de sécheresse prolongée, et inspection visuelle pour repérer les signaux précurseurs de maladies comme la mouche ou la rouille.
Privilégier traitements naturels tels que le purin de prêle en cas de début de maladie
Laisser le sol sécher en surface avant chaque nouvel arrosage
Installer des plants compagnons (carottes, betteraves en bordure) pour limiter les ravageurs
En cultivant la patience, la récolte du bulbe devient un vrai rituel familial, particulièrement pour Hélène, qui chaque année partage ses premiers oignons jaunes nouveaux entre voisins et amis.
Repiquer oignons : réussir le transfert sans stress
Quand repiquer les jeunes plants d’oignons ?
Le repiquage intervient classiquement 6 à 8 semaines après le semis sous abri, lorsque les plants atteignent 10-15 cm. Une plantation trop précoce expose les racines à la morsure du froid ; trop tardive compromet l’établissement du bulbe. La fenêtre idéale s’étend généralement de début mars à fin avril, selon l’avancée de la végétation.
Vérifier la souplesse des racines avant tout transfert et éviter de casser la tige principale
Opérer obligatoirement sur un sol frais, en journée calme, pour limiter le choc thermique
L’observation du bon moment, comme le fait Lucas lors de ses plantations printanières en ville, fait toute la différence.
Distance entre les lignes et profondeur
Pour maximiser le développement, respecter une distance de 15 cm entre chaque plant et 25 à 30 cm entre les lignes. La profondeur de replantation ne doit jamais dépasser 3 cm, afin de ne pas enterrer le collet qui risquerait de pourrir. Ce schéma vaut pour la pleine terre autant que pour la culture en bac ou en pot volumineux.
Type d’espace | Distance entre plants | Distance entre lignes | Profondeur |
|---|---|---|---|
Pleine terre | 10-15 cm | 25-30 cm | 2-3 cm |
Pot/jardinière | 8-10 cm | – | 2 cm |
L’enjeu est d’offrir à chaque bulbe une zone de développement suffisante sans favoriser le développement de maladies du feuillage.
Erreurs à éviter après le repiquage
Trop enfoncer le jeune plant, trop arroser juste après le repiquage ou choisir une zone d’ombre freinera nettement la croissance et multiplie les risques de fonte des semis. Le désherbage doux reste essentiel, la compétition herbacée épuisant le sol en nutriments précieux.
Éviter les engrais azotés immédiatement après transfert pour ne pas déséquilibrer la croissance
Ne pas manipuler les plants par le feuillage, préférer la base pour limiter les cassures
Ce respect des gestes permet à chaque bulbe de s’installer sans stress, condition d’une récolte harmonieuse.
Bulbes oignons à planter : choix et préparation
Comment reconnaître un bulbe sain ?
Un bon bulbe d’oignon offre une enveloppe ferme, sèche, sans trace de moisissure ni cicatrice de maladie. La base doit rester légèrement souple et sans tache noire. Les bulbilles destinés à la plantation sont sélectionnés chez des fournisseurs réputés, ce qui garantit la qualité variétale et la vigueur de départ.
Privilégier les bulbes à la peau dorée, bien formés, signe de surmaturation évitée
Éviter tout bulbe ramolli ou à la germination excessive
Ce rituel de tri conditionne la santé de toute la future culture et optimise le rendement final.
Préparation du sol avant plantation
Préparer le terrain est un véritable gage de succès. Travailler le sol dix jours avant la plantation : aérer à la fourche, retirer les cailloux, enrichir avec un minimum de compost mûr ou une poignée de cendre de bois pour son apport en potasse. Ajuster le phosphore avec des apports naturels (poudres de roches, fumiers bien décomposés) favorise la constitution du bulbe.
La structure fine du sol et la présence d’un drainage optimal limitent la stagnation d’eau et préviennent les principales maladies.
Arrosage, désherbage et entretien des jeunes plants
L’arrosage modéré accompagne les jeunes bulbes, uniquement si les pluies font défaut durant plus de 8 jours. Désherber manuellement évite la concurrence des graminées et réduit la probabilité de ravageurs. Maintenir une litière de paillage léger en surface freine l’évaporation et protège les jeunes bulbilles.
Pailler dès la levée pour protéger le sol et économiser l’eau.
Détecter et éliminer rapidement tout semis naturel de mauvaise herbe.
Un suivi rigoureux dès le jeune âge des plantes offre la meilleure défense naturelle tout au long de la saison.
Conseils pour une récolte réussie des oignons : suivi et stockage après la récolte
Techniques de conservation pour prolonger la durée de vie des oignons récoltés
La récolte réussie demande un stockage rigoureux. Les bulbes récoltés à maturité se sèchent d’abord plusieurs jours à l’air libre dans une zone aérée, puis se conservent en tresses suspendues ou dans des cagettes bien ventilées. Un local sec, sombre et tempéré allonge la conservation et limite les risques de germination ou de développement de champignons.
Vérifier l’absence d’humidité et de parasites avant l’entreposage
Ne stocker que des bulbes bien formés, sans blessures
La méthode traditionnelle de tressage, perpétuée par Hélène, reste une assurance contre les pertes, tout comme le renouvellement annuel des lieux de stockage après nettoyage soigneux.
Signes d’une récolte prête : quand et comment cueillir ses oignons
Savoir quand récolter exige d’observer le jaunissement et l’affaissement naturel du feuillage. Choisir un jour sec s’impose pour éviter toute infection ultérieure. Laisser sécher les oignons à l’extérieur ou sous abri ventilé complète le processus. Après 4 à 5 jours, les bulbes peuvent être stockés, mais on évitera absolument de laver les oignons avant stockage pour ne pas accroître l’humidité. À lire aussi : Danger : 5 erreurs de paillage avec les feuilles mortes qui ruinent votre potager (à éviter).
Exemple de calendrier pour la récolte :
Type d’oignon | Mois de récolte recommandé |
|---|---|
Jaune | Juillet à août |
Rouge | Juin à juillet |
Blanc | Mai à juin |
Impact des conditions météorologiques sur la croissance des oignons
Le climat influence toute la stratégie de plantation : pluies prolongées ou excès de chaleur provoquent avortement du bulbe, montée à graine prématurée ou développement de maladies. Seule une gestion attentive de la rotation des cultures sécurise la pérennité du sol et le renouvellement des parcelles.
S’entourer de plantes compagnes comme les carottes et les laitues, et s’appuyer sur les observations partagées entre jardiniers, permet de s’ajuster rapidement face aux aléas. Choisir des variétés robustes, adapter la densité des bulbilles, et moduler la plantation selon la météo, telle est la philosophie de ceux qui conjuguent tradition et innovation au potager.